Le nom Louvignies Quesnoy a pour origine Lupus ou Loup, prénom d'orignie germanique, et de iacus "domaine agricole"; "Quesnoy" a été ajouté afin d'éviter la confusion avec un homonyme. On écrivit Lovennies à la fin du XIIe siècle et Louvigny-Lez-Quesnoy au XVIIIe.

      Le blason correspond aux armoiries de Dion d'Yve, seigneur de Louvignies au XVIIe siècle : De vair à trois pals de gueules.

      Louvignies existe déjà au moment où le comte de Hainaut implante au Quesnoy un château pour des raisons politiques. Le comte exerce sa souveraineté sur les 50 villages de la prévôté. Comme les autres villages, Louvignies lui doit le service militaire, ost et chevauchée. Le comte y a aussi "toute justice", ce qui ne concerne que trois villages. Le territoire de Louvignies est plus vaste qu'aujourd'hui. Sa diminution est consécutive à une décision prise en 1527 par Charles Quint qui en distrait 78 hectares, afin de récompenser le seigneur de Potelle.
Village rural, Louvignies voit s'établir un tissage mécanique de laine et de coton vers 1900. Il disparaît avant la Seconde Guerre mondiale, mais son souvenir subsite dans le nim d'une rue. Le terroir qui comporte surtout des terres de labour en 1874, ainsi que des vergers, change d'aspect ensuite.
Un sicèle plus tard, les surfaces toujours en herbe l'emportent largement. La majeure partie de la population active a ses occupations professionnelles à l'extérieur.

      L'église date du XVIIIe siècle, elle est dédiée à Saint Eloi, elle comprend une nef de cinq travées flanquée de deux collatéraux. Elle fut construite en 1785 (deux autres villages étaient rattachée à la paroisse). Le parquet est en bois sauf l'allée centrale constituée de pavée de marbre et de pierre de Basècles. Elle possède également un orge.
Une tour massive est accolée à l'église, elle domine le vallon dans lequel coule le ruisseau de l'Écaillon. Elle avait pour fonction primitive la défense, elle transparaîtgrâce aux murs de grès qui subsistent sur deux côtés de l'édifice. Elle fut restaurée en 1885 et en 1922, la tour est plus basse que le faîtage de l'église, elle a pour caractéristique de ne pas avoir d'horloge. Les cloches sont présentes dans la flèche, l'abat-sons donne à celle-ci un aspect inhabituel.
Les vitraux ont été offert par les paroissiens en 1890, un remplacement de ceux-ci fut effectué en 1918 ils sont maintenant colorés et lumineux.
Le cimetière fut endommagé par des combats en 1918. Il a été transféré par la suite. Aujourd'hui l'église a tous ses vitraux en bon état, le christ en croix est toujours là, mais sans auvent, le mur d'enceinte du cimetière a disparu, le monument aux morts de la guerre 1914-18 a été installé dans les années 1920.